Dans les salons le visiteur a tendance à craquer pour une "bouille" plutôt que de se poser la question des contraintes et des risques qu'un tel achat impulsif va occasionner.

Certains visiteurs repartent même avec un chiot acheté par "défaut", car la race recherchée n'était pas présente ! Inutile de vous dire que les bases d'une cohabitation future risquent déjà d'être compromises si votre choix ne repose que sur de tels critères.

En effet, avant d’acheter un chiot dans ces conditions, posez-

vous impérativement les questions suivantes :

• Pensez-vous trouver sur place la mère des chiots ? Car c'est elle qui éduque les petits, qui leur apprend l'inhibition à la morsure, qui impose un retour au calme aux chiots trop excités et qui risque de leur transmettre sa peur si elle est anxieuse... Si la mère est absente, fuyez !

• Quels moyens avez-vous pour contrôler si les chiots exposés sont restés avec leur mère pendant les 8 premières semaines de leur existence ? Une période pourtant importante pour leur développement comportemental.

• Qui vous dit que le chiot "oméga", devenu le souffre-douleur des autres congénères, n'a pas été mis à l'écart de la meute pour être vendu quand même, alors qu'il n'a pas pu acquérir les codes canins nécessaires à son équilibre ?

• D’autre part, êtes-vous sûr d’obtenir sur place les papiers concernant l’origine de votre chiot ? Si le vendeur vous propose de vous les envoyer, il vaut mieux renoncer à la vente.

En conclusion : si vous souhaitez acquérir un chiot « sans tomber sur un os », dirigez-vous vers un éleveur qui vous permettra d'accéder librement à la portée. En analysant le comportement de la mère à plusieurs reprises, vous pourrez vous forger un avis sur sa progéniture. Cela suppose plusieurs déplacements, mais vous laissera le délai de réflexion nécessaire pour faire le bon choix. Dans les salons ce n'est pas le cas...

© Patrick Grimm - comportementaliste - 2021